Américain, XXe siècle.
Né 1888, à West Chester, Pennsylvanie; mort 1946.
Horace Pippin naît en Pennsylvanie dans une famille afro-américaine pauvre et laborieuse. Ses premiers souvenirs concernent la localité de Goshen, dans l'État de New York, où il passe une grande partie de son enfance. Il crée ses premiers dessins représentant des scènes de la Bible dans une école primaire pour «enfants de couleur». A l'âge de 14 ans, il réalise ses premiers portraits.
Il exerce divers métiers pour subvenir aux besoins de sa mère malade qui décède en 1911. Il s'enrôle en 1917 dans l'armée qui le dépêche sur le front en France. Dans les tranchées, il écrit et dessine constamment dans son journal intime. En 1918, il est rapatrié après avoir été touché par un tir qui le laisse paralysé du bras droit. Il épouse en 1920 à West Chester une veuve, mère d'un jeune enfant. Quelque neuf ans plus tard, il se remet à l'art et crée un panneau de bois brûlé en gardant en équilibre un tisonnier brûlant, qu'il tient dans sa main droite et appuie contre son genou, et en faisant bouger un morceau de bois à travers la pointe chaude du fer avec sa main gauche. Cette méthode de travail sur bois l'aide à regagner de la force dans son bras paralysé et, finalement, à reprendre la peinture.
La première exposition individuelle de Pippin a lieu en 1937 au centre communautaire de West Chester, une institution offrant des opportunités culturelles et sociales aux Afro-Américains. Un an plus tard, quatre de ses peintures se retrouvent dans une exposition novatrice pour l'art populaire organisée par le Musée d'art moderne de New York, « Masters of Popular Painting » (Maîtres de la peinture populaire). L'année suivante, Robert Carlen de Philadelphie devient son agent et l'introduit auprès du très réputé collectionneur Albert C. Barnes, qui lui achète plusieurs peintures. Dans les années 1940, le travail de Pippin gagne en renommée alors que de nombreux musées exposent son travail (parmi lesquels le Musée des Beaux-arts de San Francisco, la Pennsylvania Academy of Art, la galerie Corcoran, le Musée de Newark et la National Gallery of Art). Depuis le décès de Pippin en 1946, musées et galeries n'ont pas cessé d'exposer et d'acheter ses œuvres. En 1994, la Pennsylvania Academy of Art a organisé une exposition itinérante à travers les États-Unis.
- Biographie offerte par Galerie St. Etienne
Expositions sélectionnées
2013, Story Lines:Tracing the Narrative of "Outsider" Art, Galerie Saint Etienne, New York
2009, They Taught Themselves:American Self-Taught Painters Between the World Wars, Galerie Saint Etienne, New York
1996, Breaking All The Rules: Art in Transition, Galerie Saint Etienne, New York
1995, Recent Acquisitions, Galerie Saint Etienne, New York
1993, The "Outsider" Question: Non-Academic Art from 1900 to the Present, Galerie Saint Etienne, New York
1987, Recent Acquisitions and Works From the Collection, Galerie Saint Etienne, New York
1987, Folk Art of This Century, Galerie Saint Etienne, New York
1984, American Folk Art: People, Places and Things, Galerie Saint Etienne, New York
1977, American Primitive Art, Galerie Saint Etienne, New York
1938, Masters of Popular Painting, The Museum of Modern Art, New York
Collections sélectionnées
Art Institute of Chicago, Chicago
Galerie Saint Etienne, New York
Philadelphia Museum of Art, Philadelphie
Barnes Foundation, Philadelphie
Reynolda House: Museum of American Art, Winston-Salem
Bibliographie sélective
American Folk Art Masters, Mennello Museum of American Folk Art, Orlando, Florida, 2001.
American Primitive Paintings, catalogue d'exposition, Smithsonian Institution, Washington, D.C, 1958.
Four American Primitives: Edward Hicks, John Kane, Anna Mary Robertson Moses, Horace Pippin, catalogue d'exposition, ACA Galleries, New York, 1972.
Bihalji-Merin, Oto, Masters of Naive Art: A History and Worldwide Survey, New York, 1971.
Janis, Sidney, They Taught Themselves: American Primitive Painters of the 20th Century, New York, 1942.